Roger Louis Eugène Faraut, né à Villeneuve-Saint-Georges le 11 septembre 1905 et décédé en 1978.
Il suit les cours de l'Ecole des beaux-arts entre 1925 et 1932 (élève d’Albert Drouet et Jean Bréasson, puis d'Alphonse Defrasse, Louis Madeline et Louis Aublet). Il est admis au 2e essai du Concours de Rome en mars 1930, 1re Seconde Médaille au Concours Bourgeois et Godeboeuf en décembre 1930 et diplômé le 9 juin 1932 ('Une pouponnière'). Il reçoit la 1re médaille au Concours Rougevin et Eustache le 7 février 1933.
Architecte du Palais-Bourbon jusqu’à la guerre, il travaille à partir de 1941 à la reconstruction de Senlis (notamment quartier de la Licorne), puis, de 1946 à 1954, comme architecte en chef de la Reconstruction en Eure-et-Loir (où il reste architecte conseil jusqu’en 1958). Il y mène la rénovation urbaine de la basse ville de Chartres, aux abords de la cathédrale (îlot de la Corroirie), selon des conceptions très respectueuses du site (pour l'époque).
Il est adjoint de Robert Auzelle pour l’aménagement de certaines sections de l’Exposition internationale de l’urbanisme au Grand Palais en 1947.
Il est aussi l’architecte d’une cité de relogement à Troyes (1951-1954, avec Robert Auzelle), l’architecte en chef d’une ZUP au Mans (1961); il travaille à la rénovation des îlots insalubres d’Orléans (1958).
Il construit - pour les Chantiers du Cardinal - plusieurs églises remarquables en banlieue parisienne et à Paris, notamment : Notre-Dame-de-Grâce à Morsang-sur-Orge, inaugurée 1955, Sainte-Bernadette à Viry-Châtillon en 1959, Sainte-Monique à Bagneux (vitraux conçus par Le Chevallier), vers 1961-1963, l'église du Bon-Conseil à Paris 7e en 1965.
A la même période il entreprend la rénovation de la basse ville de Chartres et aménage les bords de l’Eure (1958-1963).
Vers 1961, il construit un émetteur pour l'ORTF aux Buttes-Chaumont, à Paris 19e (détruit).
Entre 1962 et 1974, il réalise avec Robert Joly, un ensemble de logements pour la tête de pont de Chatou (Yvelines).
Pour les toitures de ses églises ainsi que pour d’autres édifices (halles de sport), il s'associera avec l'ingénieur Jean Prouvé (solutions porteuses et de couverture proches de celles que Prouvé met au point avec Joseph Belmont).
Il est, à l'instar de Joseph Belmont, Georges-Henri Pingusson et Pierre Pinsard (archives à l’Ifa), un représentant du renouveau de la construction d’églises après la guerre. Son architecture se caractérise par une grande finesse, une claire attention aux sites, des solutions spatiales simples mais souvent originales dans les églises. Il ne paraît pas rechercher l’intégration d’œuvres d’art, et dessine lui-même l’ensemble du mobilier (notamment les buffets d’orgue) de ses églises. Son travail, la taille même de ses interventions, sont marqués par une évidente modestie.